La Vie à la folie streaming regarder en ligne 1440p

RпїЅsumпїЅ du film

Issu d'une famille sujette aux dépressions, Jonathan Breech, 19 ans ( Cillian Murphy ), ne s'est jamais remis de la disparition de sa mère et se sent totalement abandonné après la mort soudaine de son père. Une angoisse intolérable le pousse à des comportements autodestructeurs de plus en plus dangereux.
Après avoir fait une chute grave au volant d'une voiture vollée, Jonathan a le choix entre la prison et l'hôpital psychiatrique. Interné à St. Warburg, il se lie avec deux autres adolescents en crise.
La première, Rachel (Tricia Vessey), est une jeune Américaine établie à Dublin après la mort accidentelle de sa mère et dont la détresse se traduit par des actes d'automutilation et plusieurs tentatives de suicide.
Le second, Toby (Jonathan Jackson), s'accuse d'avoir causé la mort de son frère aîné qu'il idolâtrait.
Des liens complexes et fluctuants se nouent alors entre les trois jeunes, qui les aideront à affronter l'avenir.

Traitant d'un sujet sensible (le suicide des adolescents), LA VIE A LA FOLIE se présente à première vue comme un film d'apprentissage classique, une version masculine et irlandaise de Vies Brûlées où le joli minois de Winona Ryder cède la lumière aux beaux yeux bleus de Cillian Murphy (dont c'est le premier rôle au cinéma).On y retrouve une galerie de personnages déjà rebattus à l'écran. un héros séduisant en quête d'identité, une jolie malade incurable, un gentil cynique dont la fin semble proche, et un courageux médecin dévoué à ses patients. On n'échappe pas non plus à leurs relations affectives tout aussi conventionnelles. le ménage à trois impossible, l'amitié ambiguë du médecin pour son jeune internéпїЅ
Pourtant, quelque chose de bien plus original et de presque insaisissable affleure sous cette пїЅuvre réfléchie et maîtrisée. Le titre initialement prévu le laissait d'ailleurs entendre. SMILING SUICIDE CLUB pouvait faire penser à Virgin Suicides .
Refusant de plonger dans le monde de la maladie et de la psychiatrie, John Carney se concentre en effet sur la fascination romantique qu'éprouvent ces jeunes pour la mort. Automutilations, fantasmes morbides. ces adolescents jouissent de leur propre destruction. Face à eux, le médecin, seul adulte, se complaît dans un étonnant fatalisme ("Vous n'êtes pas vraiment Robin Williams!" lui lance le héros exaspéré). Carney désamorce ainsi toute sensiblerie dans le développement de ces personnages. Il parsème son film de touches profondément désespérées, qui sans être totalement achevées, suffisent à le rendre crédible. Usant de très gros plans, et de mouvements de caméras serrés, il arrive même à provoquer un certain malaise en dépit d'une bande originale saturée de tubes pop anglais.
Carney signe donc ici un film perturbé, qui prévaut pour l'interprétation épatante de ces jeunes acteurs. A l'image de son héros virevoltant dangereusement au bord d'une falaise, il oscille constamment entre deux genres, le film sentimental pour ados et le drame poétique, sans jamais se lancer.

Propos de John Carney (scénariste et réalisateur) :

"LA VIE A LA FOLIE est un récit d'apprentissage qui évoque l'entrée dans la vie adulte de trois jeunes gens psychologiquement fragiles, avec tous les problèmes qui en découlent.
Ce film s'adresse à un lerge public tout en intégrant des éléments spécifiquement irlandais, notamment un humour noir, très mordant, propre à notre culture. Les problèmes de ces jeunes sont universels. Leur histoire pourrait se dérouler à peu près n'importe où.
LA VIE A LA FOLIE n'est pas un film sur la maladie mentale. Ses touches comiques et l'histoire d'amour entre Jonathan et Rachel le situent sur un autre plan. Les tourments de nos protagonistes ne sont d'ailleurs guère éloignés de ceux que ressentent la plupart des ados au seuil de l'âge adulte. Il arrive que cette confusion débouche sur une vraie crise et engendre une fascination romantique pour l'autodestruction."

John Carney :
"Le casting était un élément clé du film. Nous souhaitions de jeunes comédiens, relativement peu connus, qui permettraient au spectateur de partager plus aisément les découvertes de Jonathan."
Carney se rendit à Los Angeles pour dénicher deux des rôles principaux. Toby et Rachel.

Ed Guiney (producteur) :
"Le fait que Jonathan Jackson imite à la perfection l'accent irlandais fut un atout décisif. Quant à Tricia Vessey, elle fut tout de suite en phase avec Rachel et ses dilemmes."

Bref historique du projet :
Ed Guiney :
"Le scénario original de LA VIE A LA FOLIE, пїЅuvre de l'écrivain anglais Daniel James, m'a plu par son délicat mélange d'humour, de sentiments et de tragique."
Le script parvint à la société Hell's Kitchen, fondée par Jim Sheridan sur la lancée de My Left Foot et The Field . et qui a lié son nom à des succès critiques comme Au Nom Du Père et The Boxer de Sheridan, Some Mother'S Son de Terry George, Agnes Browne de (et avec) Anjelica Huston et Borstal Boy de Peter Sheridan. Ed Guiney (producteur de Sweety Barrett et Disco Pigs ) rallia le projet et en supervisa le développement.
Le jeune scénariste et réalisateur John Carney (27 ans, lauréat du Best Feature Award 1997 pour son premier film, November Afternoon ) intégra l'équipe au cours de cette étape, pour peaufiner le scénario et assurer la mise en scène.
Son apport au script permit au projet d'entrer rapidement dans sa phase active. Universal Pictures donna son feu vert à l'automne 1999, le financement étant complété par la section 481 (aide à l'investissement dans le cinéma irlandais). Le tournage, d'une durée de 8 semaines, débuta à Dublin le 11 octobre 1999 et s'acheva, après les vacances de fin d'nnée, en janvier 2000. La majorité des scènes de l'hôpital (fictif) de St. Warburg fut tournée dans l'hôpital Psychiatrique St. Brendan.

Studio Magazine :
"L'interprétation est simplement bouleversante: Cillian Murphy et Tricia Vessey apportent à leurs rôles toute la retenue et la fragilité nécessaires"
T.B. (article entier disponible dans Studio Magasine n°177, page 30)

Les Inrocks :
"La qualité principale de Craney reste malgré tout l'écriture de dialogues incisifs, qui sauvent souvent son film de la nunucherie hollywoodienne"
Alex Masson (article entier disponible sur le site des Inrocks )

Première :
"Ce petit film irlandais est un exemple éloquent du tort qu'une mauvaise réalisation peut causer à son sujet"
M.C. (article entier disponible dans Première n°301, page 46 et sur le site de Première )

Titre original. ON THE EDGE (Irlande)