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Les Contes de la lune vague après la pluie regarder en ligne avec sous-titres anglais

Contes de la lune vague après la pluie

Présentation

Après avoir exploré les multiples possibles du théâtre musical, le compositeur suisse Xavier Dayer prend le parti du récit initiatique et revisite avec Alain Perroux le sujet traité au cinéma par Kenji Mizoguchi. Les Contes de la lune vague après la pluie. film onirique de 1953 inspiré de deux contes d’Ueda Akinari, fait l’objet d’une adaptation qui s'efforce de retrouver l'épure de la poésie japonaise.

Dans le Japon du XVI e siècle en proie à la guerre civile, deux hommes pauvres partent en quête de reconnaissance. Leurs couples seront dévastés par la séparation. Au centre de l’œuvre, un artiste croise une princesse ensorcelante et se laisse prendre au piège de sa propre vanité.

Dans une atmosphère parfois fantastique, les destins s’entrecroisent pour composer un conte moral mis en scène par Vincent Huguet et dirigé par Jean-Philippe Wurtz.

Introduction à l’œuvre par Agnès Terrier 40 minutes avant chaque représentation.
Durée du spectacle. 1h30 sans entracte

Habillage sonore de l'interview "2 minutes avec Vincent Huguet" :
Extrait des Contes de la lune vague après la pluie. film de Kenji Mizoguchi distribué par Films sans Frontières
Extrait de La plus belle des soies choisies se fane et dépérit, composé par Xavier Dayer (2012).

Illustration des cerisiers de Camille Laick

Distribution

Direction musicale, Jean-Philippe Wurtz
Mise en scène, Vincent Huguet
Scénographie, Richard Peduzzi
Costumes, Caroline de Vivaise
Lumières, Bertrand Couderc

Chef de chant, Alphone Cemin, Philippe Hattat
Assistante mise en scène, Céline Gaudier
Assistante scénographie, Clémence Bezat
Assistante musicale pour les chanteurs, Donatienne Michel-Dansac

Genjuro, Taeill Kim
Miyagi, Majdouline Zerari
Tobe, Carlos Natale
Ohama, Judith Fa
Princesse Wakasa, Luanda Siqueira
L'Homme sur le bateau, l’Armurier, le Marchand d’étoffes, la Nourrice, le Commandant, le Prêtre, David Tricou
Genichi (l’enfant), Louis et Lucas Bischoff (en alternance)

Orchestre, Ensemble Linea

Production, Opéra de Rouen Haute-Normandie
Coproduction, Fondation Royaumont, Opéra Comique

Avec le soutien de la SACD - Fonds de création Lyrique et l’aide à la production et à la diffusion d’Arcadi Île-de-France
La commande passée à Xavier Dayer est soutenue par la Fondation Arthur Honegger. sous égide de la Fondation de France
Avec le soutien de Pro Helvetia. et de la Fondation Beaumarchais pour l’écriture du livret.

Illustration des cerisiers de Camille Laick

Prologue
Dans le village de Kitaomi, Genjuro façonne inlassablement des poteries, aidé par sa femme, Miyagi, qui veille sur leur fils, Genichi. Ohama, sœur de Genjuro, vit avec Tobé, dont le seul rêve est de devenir samouraï. Quand les rumeurs d’une guerre imminente parviennent au village, les deux hommes pensent que leur heure est arrivée et, malgré la désapprobation de leurs épouses, ils décident de partir à la ville.

Première partie
À leur retour, Genjuro couvre les siens de cadeaux et Tobé, bredouille, tente de partager son rêve de gloire avec Ohama, mais les deux femmes résistent de plus belle à leurs rêves de grandeur dans lesquels elles ne voient que vanité et danger. En vain. L’entêtement des hommes et l’irruption de la guerre dans le village précipitent le départ vers une ville plus grande, Omiso, pour laquelle tout le monde embarque sur les eaux brumeuses d’un lac inquiétant. Ils rencontrent alors une barque à la dérive, dont l'occupant les met en garde. des pirates rôdent sur l’eau, le danger est partout. Suite à cet avertissement et à la peur qui s’empare de Miyagi, Genjuro décide de la ramener sur la rive, avec Genichi, afin qu’ils regagnent le village.
Sur le marché d’Omiso, Genjuro et Tobé haranguent le chaland ; une noble dame et sa nourrice leur achètent des poteries et demandent à Genjuro de les livrer au Palais Kutsuki, derrière la colline. Après cette rencontre furtive, les trois arrivants se séparent. Tobé a détalé avec l’argent gagné au marché pour s’acheter une armure et une lance, Genjuro rêve chez un marchand d’étoffes et Ohama, abandonnée, devient prostituée.
Au palais de Kutsuki, Genjuro est accueilli par la dame du marché, qui se révèle être la princesse Wakasa, et sa nourrice, qui lui raconte l’histoire dramatique de la famille qui a vécu dans ces lieux. Peu à peu, Genjuro est envoûté par cette femme mystérieuse qui le séduit ; désormais, il devra lui consacrer sa vie.

Seconde partie
Tobé se rend chez le commandant des samouraïs, en brandissant la tête d’un général ennemi qu’il dit avoir tranchée avec sa lance. Persuadé que Tobé est incapable d’un tel exploit, le commandant le récompense néanmoins et en fait un samouraï. Genjuro, de son côté, est retourné chez le marchand d’étoffes pour faire un présent à Wakasa et, sur le chemin du palais, il est arrêté par un homme qui lui dit que Wakasa n’est en fait que l’âme d’une morte et qui l’entraîne avec lui pour le « ramener à la réalité ».
Dans son nouvel uniforme de samouraï, Tobé fête seul l’accomplissement de son rêve puis se rend au bordel. La prostituée qu’il y rencontre n’est autre que sa propre femme, Ohama. Après le choc de ces retrouvailles, Tobé avoue son mensonge. il n’a pas tranché la tête du général, il l’a volée.
De retour chez Wakasa, Genjuro n’est plus le même, troublé par la rencontre qu’il a faite. La princesse s’en rend compte et lorsqu’elle l’invite à partir avec elle dans « son pays », il lui avoue qu’il a femme et enfant et qu’il doit la quitter. En tentant de le ramener dans son lit, elle découvre avec effroi sur son corps qu’il a été exorcisé et c’est désormais vers la mort qu’elle veut l’entraîner, avec l’aide de la nourrice. Genjuro se saisit du sabre et s’attaque aux deux femmes, provoquant la destruction du palais, avant de perdre connaissance.
Dans les ruines du palais, Genjuro est réveillé par le commandant des samouraïs qui lui reproche d’avoir volé au temple le sabre sacré qu’il tient encore dans ses mains. Quand Genjuro lui répond qu’il le tient de Wakasa, le samouraï lui répond qu’elle est morte depuis longtemps.
Sur le lac, Tobé et Ohama retournent vers le village, pleins de désillusion mais ensemble. Quand Genjuro regagne le village à son tour, il est fou de joie de retrouver Miyagi, qui l’incite à se reposer. À son réveil, Tobé et Ohama l’entourent, mais nulle trace de Miyagi, qu’il appelle pour qu’elle se joigne à ces retrouvailles. Ohama lui apprend alors qu’après avoir été abandonnée au bord du lac, Miyagi a été tuée par des soldats, mais que Genichi, lui, a survécu. La femme qu’il a vue la veille n’était donc qu’un fantôme. Genjuro pleure son épouse disparue, mais bientôt, sa voix se fait entendre pour le réconforter.

Épilogue
La vie reprend lentement son cours à Kitaomi. Encouragé par le fantôme bienveillant de Miyagi, Genjuro retourne à son tour de potier.

Vincent Huguet et Alain Perroux

Illustration des cerisiers de Camille Laick

L'Opéra Comique profite de l'occasion pour s'associer au cinéma Le Balzac et vous faire (re)découvrir le film réalisé par Kenji Mizoguchi en 1953, Les Contes de la Lune vague après la pluie. inspiré de deux contes de Ueda Akinari.
La projection sera précédée d’une rencontre avec le metteur en scène de l'opéra, Vincent Huguet, et la chanteuse Judith Fa.

Film en version originale, noir et blanc, 1h37.

Au Cinéma le Balzac, 1 rue Balzac, 01 45 61 10 60

Illustration des cerisiers de Camille Laick

Projet Estienne

À l’occasion des Contes de la lune vague après la pluie. l’Opéra Comique a invité les étudiants en Diplôme des Métiers d’Art (DMA) illustration 1 e année de l’École Supérieure des Arts et Industries graphiques Estienne. à prendre place dans ses espaces publics, du 10 au 20 mai 2015.
Dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 mai, 26 petites mains d'étudiants de l'Ecole Estienne sont venues œuvrer dans les espaces publics de l'Opéra Comique, laissant çà et là des traces japonisantes de leur passage.

Comment proposer des éléments visuels susceptibles de faire écho à l’univers japonais de ces Contes. tout en contrastant avec les lieux déjà richement parés de marbre, d’or, de mosaïques ?
Lors d’un workshop animé par l’illustratrice Annabelle Buxton. les 13 étudiants ont proposé de disposer sur les éléments d’architecture et de décor, des motifs asiatiques, des paysages fragmentés, des masques et accessoires d’inspiration japonaise.

Pour transfigurer les lieux dans un esprit ludique et moderne, ils ont défini une typologie de supports amovibles (stickers, suspensions, projections lumineuses) ainsi qu’un ensemble de formes minimalistes et de couleurs franches (vert d’eau, noir, orange fluo). Amusez-vous à retrouver les motifs japonisants qui vous attendent, tels des esprits facétieux, au détour d’un couloir, à la faveur d’une balustrade ou d’un lustre. Retrouvez les figures familières du lieu métamorphosées par des masques inattendus. Et laissez, au gré des miroirs, votre reflet vous guider dans l’imaginaire des Contes de la lune vague après la pluie …

Merci à Chloé Almeras, Eve Barlier, Emma Berthaud, Joséphine Herbelin*, Elena Launikonyte, Gaëlle Malenfant, Antoinette Metzger, Marin Monserand*, Matthieu Pajot*, Lise Rémon, Pauline Ristori, Flavie Roux et Tom Vaillant pour leur invasion artistique dans le théâtre (* réalisateurs des gifs animés).

Merci à Annabelle Buxton, Erell Guillemer, Jeff Pourquié et Stéphane Soularue.

Illustration des cerisiers de Camille Laick